Formation & alternance : ce qui peut changer avec le gouvernement Macron
Du côté des alternants
L’Etat macronien souhaite faire de l’alternance « une voie d’excellence » en la rendant plus attractive et en valorisant le statut de l’apprenti. Le contrat de professionnalisation pourrait fusionner avec le contrat d’apprentissage pour former un contrat unique sans limite d’âge à l’entrée, basé sur une rémunération égale.
Afin de généraliser l’alternance dans les lycées professionnels, l’Etat prévoit d’instaurer un « sas » de préparation à la fin du collège pour s’assurer que les élèves maîtrisent le savoir-être en entreprise avant d’intégrer un lycée professionnel ou un CFA. Dans le supérieur, la réforme envisage de mettre en place des licences professionnelles en alternance sur trois ans.
Et pour les entreprises d’accueil ?
Les entreprises accueillant des apprentis devraient voir leurs démarches se simplifier. La totalité de la taxe d’apprentissage, aujourd’hui reversée d’environ un quart à des établissements de leur choix pour des actions de formation autres, devrait exclusivement financer l’apprentissage.
Par ailleurs, les diverses subventions auxquelles peuvent prétendre les entreprises d’accueil pourraient être regroupées sous une aide unique en fonction de leur taille et du niveau de qualification de l’apprenti. Lors de la création du contrat d’alternance, les entreprises bénéficieraient d’un interlocuteur unique pour enregistrer le contrat et demander une aide financière. Un gain de temps et d’énergie non négligeables.
L’accent sur la formation professionnelle continue
Dans les quatre années à venir, le gouvernement français projette d’offrir un emploi à 150 000 chômeurs et à 150 000 jeunes. Comment ? En accompagnant en amont et en aval les personnes souhaitant se tourner vers des formations longues et certifiantes. En somme, cela signifie un renforcement des droits individuels à la formation avec la possibilité pour chaque personne de se construire, de façon autonome, un parcours de compétences professionnelles sans prendre en compte les aspirations de son employeur. Pour cela, le gouvernement compte s’appuyer sur le Compte Personnel de Formation, créé en 2015, en y injectant l’essentiel des cotisations des entreprises dédiées à la formation.
Des centres de formation fiables et transparents
D’ici peu, les organismes de formation devront fournir des informations sur leurs titres professionnels notamment sur les résultats des filières, les débouchés, les prétentions salariales ainsi que le taux de retour à l’emploi envisagé. Ces indicateurs de performance ont pour but d’aider les personnes désireuses de se former d’y voir plus clair dans leur orientation professionnelle.
A ce titre, nous avons déjà anticipé la réforme puisque chaque année, nous publions nos taux de réussite aux titres professionnels ainsi que les résultats sur le devenir des apprenants que nous avons formés.